
Les candidatures de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, de son proche allié Charles Blé Goudé et de l’ex-premier ministre Guillaume Soro (en exil depuis 2019) sont menacés d’exclusion de la course à la magistrature suprême d’octobre 2025. Sur la liste électorale provisoire publiée par la Commission électorale indépendante (CEI) le lundi 17 mars, leurs noms n’y figurent pas en raison de condamnations judiciaires.
En revanche, Tidjane Thiam, candidat du parti démocratique de la Côte d’Ivoire (Pdci), figure sur cette liste, malgré des doutes concernant sa double nationalité franco-ivoirienne, qui a alimenté une polémique depuis le début de l’année. Or La constitution ivoirienne impose aux candidats à la magistrature suprême d’être exclusivement de nationalité ivoirienne. Selon des sources, Tidjane Thiam a déposé début février une demande de perte volontaire de la nationalité française. Cela lui aurait été accordé le 3 mars 2025.
En attendant les listes définitives, les trois partis des leaders exclus, ont annoncé leur intention de demander la réintégration de leurs dirigeants. Ils ont droit à un délai de quinze jours pour faire recours selon la loi ivoirienne.
Outre ces cas particuliers, la liste électorale provisoire fait état de 8,7 millions d’électeurs potentiels, dont 969 000 nouveaux inscrits. Ces derniers devront être confirmés après une phase de vérification et de contestation, avant la validation définitive du fichier électoral.